Que l’on soit plongeur aguerri ou plongeur débutant, le choix d’une combinaison de plongée est toujours un choix cornélien ! L’offre sur le marché est tellement développée aujourd’hui qu’il devient presque difficile de faire son choix ! Comme je suis moi-même actuellement en réflexion pour investir dans une combinaison étanche, j’ai eu l’idée de ce billet afin de tenter de faire le tour des critères à prendre en compte pour être sûr de soi quand on effectue ce type d’investissement. Je vais évacuer volontairement la question du budget car c’est bien l’élément directeur du choix, les autres aspects n’étant que secondaires par rapport à celui-là : il ne sert à rien de « lorgner » sur une combinaison à 600 € si on a que 300 € à y consacrer ! Vous trouverez donc dans la suite quelques éléments que je considère importants pour vous aider dans le choix d’une combinaison. Les articles sur net ne manquent pas sur le sujet, vous pourrez donc habilement croiser les informations.Sur le marché, on trouve globalement trois types de combinaisons :
- Les combinaisons humides : on trouve dans cette catégorie les combinaisons classiques et les combinaisons de chasse.
- Les combinaisons semi-étanches : ce sont classiquement des combinaisons monopièce avec une fermeture éclair positionnée soit dans le dos, soit sur la poitrine.
- Les combinaisons étanches : l’offre s’est énormément développée ces dernières années, on y trouve des combinaisons néoprène, des combinaisons en toile, et des combinaisons mixtes.
Le choix entre ces trois types de combinaison est fait en fonction du type de plongée que vous effectuez : J’aurais tendance à dire que les combinaisons étanches sont dédiées aux plongées en eau froide, et aux plongées « engagées » (c’est à dire profondes et génératrices de paliers), les autres combinaisons peuvent être utilisées sur tous les types de plongée plus classiques.
Pour les combinaisons humides et semi-étanches, il faut absolument que le vêtement soit parfaitement ajusté à votre corps. En effet, une poche d’air présente au sec se remplira d’eau à coup sûr pendant l’immersion, et sera donc un élément générateur de froid et d’inconfort. L’épaisseur du néoprène dépendra encore une fois du type de plongée que vous allez être amené(e) à pratiquer. si vous plongez en Bretagne, il vous faudra privilégier le choix d’une combinaison avec une épaisseur de 6 mm de néoprène au minimum. Par contre si vous ne plongez qu’en eau chaude pendant la période estivale (en Mer Rouge par exemple), vous pourrez opter pour combinaison 3 mm. Globalement, votre « résistance » au froid sera un bon fil rouge pour votre choix !
Mon expérience personnelle m’a toujours fait privilégier les combinaisons de chasse. En effet, le confort quand on en porte une (capacité de mouvement notamment) est très important et l’étanchéité qu’elles apportent (toutes ces combinaisons comportent en général des manchons aux poignet et aux chevilles) sont un vrai plus. Leur défauts principaux viennent de la « difficulté » à les enfiler passer (on ne coupe pas à la gourde d’eau savonneuse) et de la souplesse du néoprène, qui s’écrase beaucoup plus que sur une combinaison classique, faisant diminuer de façon très importante l’épaisseur et donc la protection thermique quand on fait des plongées profondes. Un autre défaut des combinaisons de chasse est qu’il n’existe que très très peu de modèles pour fille…
Sur les formes de combinaison, elles varient selon les années, aujourd’hui la « mode » est plutôt à la combinaison intégrale alors qu’il y a quelques années, les fabricants proposaient des combinaisons mixtes avec un shorty en sur-combi… Il faut aussi avoir à l’esprit que les combinaisons sont fabriquées aujourd’hui pour durer environ 200 plongées (je tire ce nombre de mon expérience personnelle), en fonction du nombre de plongées que vous effectuez, vous aurez une idée du nombre d’années que vous allez passer avec !
Un autre point important est l’adaptation des manchons de poignets et de chevilles à votre morphologie. En effet, si le manchon laisse passer de l’eau, il devient totalement inefficace et laissera de l’eau froide rentrer à l’intérieur de votre combi, favorisant l’apparition du froid, et ce, même si la combinaison est parfaitement ajustée… Je me souviens de cette mésaventure qui était arrivée à ma fille A. Elle avait une très belle combinaison semi-étanche, mais malheureusement ses poignets étaient tellement fins qu’ils laissaient passer des filets d’eau, et sa combinaison passait du style « semi-étanche » à « très humide et très froide »… Une autre mésaventure avec ce type de combinaison est survenue à mon amie A.G. avec qui j’ai pu plonger du côté de Minorque… Elle avait une combinaison semi-étanche (d’une grande marque), mais le manchon d’étanchéité présent autour du cou était un tout petit peu trop grand, le même phénomène d’entrée massive d’eau froide se produisait, et de fait, elle grelottait au bout de 10 minutes de plongée ! Il convient donc d’être très vigilant sur ce point…
Un autre point important est le choix des chaussons de plongée. Il faut les choisir compatibles avec le type de palmes que vous utilisez (je sais, ça paraît tomber sous le sens), à savoir prendre des bottillons de type chaussette si on utilise des palmes chaussantes, et des bottillons de type chaussure si on utilise des palmes réglables… Je prends toujours soin à positionner le haut de mes bottillons sous ma combinaison pour limiter les entrées d’eau. Je vois trop de plongeurs qui enfilent leur combi puis leurs bottillons, et qui laissent par dessus les jambes… Il est certain qu’ils auront froid aux pieds rapidement (et c’est un des trucs les pires avec le froid aux mains) !
En ce qui concerne les combinaisons étanches, l’offre est tellement pléthorique, et ma connaissance tellement insuffisante, que je me garderais bien de donner quelque conseil que ce soit. On entre sur ce domaine dans des considérations de « chapelle » avec d’un côté les irréductibles de la toile, de l’autre ceux du néoprène surcompressé, et j’essaie toujours d’éviter les querelles de clocher ! 😉
Un dernier point, n’hésitez pas à essayer en conditions réelles la ou les combinaisons sur lesquelles vous avez flashé, rien ne vaut un test en grandeur nature, soit vous vous entendez bien avec votre revendeur, soit vous pouvez profiter de journées portes ouvertes dans des centres de plongée pour évaluer le confort de votre achat futur… Et surtout, il faut prendre son temps. En ce qui me concerne pour cet hiver, j’ai pris une grande décision, je passe à l’étanche, je ferai un retour sur mon choix final, parce que pour l’instant… j’hésite encore !
Et vous avez-vous d’autres points que vous prenez en compte lors de l’achat d’une combinaison de plongée ? Merci par avance pour vos retours !
Bonjour,
Comme toujours, article intéressant !
Question vocabulaire, des « bottillons de type chaussette », ça s’appelle des « chaussons » et des « bottillons de type chaussure », ça s’appelle des « bottillons » ! 🙂
Concernant les critères de choix pour les combinaisons étanches, il y a les néoprènes non compressées (moins chères, mais moins souples), les néoprènes compressées (un peu plus chères, mais plus souples et un peu plus isolantes), les tri-laminées (très souple, beaucoup moins isolantes, c’est à dire nécessitant de se couvrir davantage en dessous). Les tri-laminées mixtes (trilam en haut, néoprène en bas) combinent les avantages et les inconvénients des 2. Certains reprochent aux tri-laminées le sentiment de « paupiette » que l’on ressent si on ne compense pas suffisamment…
Quant aux manchons (cou, poignets), il y a des manchons latex (très étanches, mais fragile si poils de barbe durs – les miens ont faits environ 40 plongées… Attention aux allergies aux latex !!!), les néoprènes (étanchéité correcte) et les silicones (idem latex, mais moins fragiles).
Viennent enfin les pieds… certaines combinaisons ont des chaussons (type chaussette) et d’autres de bottillons (type chaussure)… 🙂 dans tous les cas, une combinaison peut être modifiée pour adapter l’autre type de chaussage (couper / coller….).
Mon expérience au niveau des pieds est la suivante: si vous prenez une combinaison étanche avec des chaussons, il est impératif, pour éviter d’abîmer la combinaison, d’acheter des bottillons et de les mettre par dessus (avec palmes chaussantes, bien sur). Avantages: une meilleure isolation thermique des pieds (chausson + bottillon) mais surtout, un volume d’air réduit au minimum, ce qui évite le phénomène de « blow-up » que certains redoutent lorsque les pieds sont plus hauts que la tête, ce qui peut arriver à la descente.
Enfin, pour les combinaisons étanches, il existe de multiples options à la commande (sur-mesure) ou adaptable par la suite: purge pipi (pee valve), poche grande contenance sur la cuisse, purge au poignet, fermeture éclair devant, manchons démontables…
Voilà, un peu long, mais j’espère que cela contribuera à vous aider pour l’acquisition de votre étanche !
J’ai déjà plongé en étanche l’été (profond…) et ceux qui trouvent que ce n’est pas de la plongée, sont les mêmes que ceux qui trouvent qu’une voiture automatique n’est pas une voiture: tant qu’ils n’ont pas essayé………….
Cordialement,
Michel
Merci Michel,
je prends les conseils en compte pour mon achat ! Et oui, je me suis un peu pris les pieds dans les bottillons question vocabulaire ! 😉
Philippe en étanche… Mais où va le monde… 😉
Je vieillis 😉
Et il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis !