Du temps où nous pouvions librement voyager, avec ma binôme préférée, nous programmions régulièrement des voyages loin de notre camp de base ! La situation globale permet encore à certains d’entre nous de voyager même si les contraintes sanitaires restent complexes à appréhender. Mon amie blogueuse Anne, qui anime le blog « Dans nos Bulles » a proposé il y a quelque temps un événement inter-blog sur un carnaval d’articles sur les voyages. Je n’ai pas à l’époque trouvé l’inspiration et le courage pour répondre à sa sympathique sollicitation, mais je ne me voyais pas la laisser tomber dans son initiative, même si je me trouve « hors-délai » et je la prie de bien vouloir m’en excuser. Le choix pour trouver le « Top 3 » est extrêmement difficile, d’autant plus que j’ai pu parle passé voyager à travers toute l’Europe, et ai voyagé dans de nombreux pays de l’hémisphère sud. Mais il faut faire des choix, les voici donc dans la suite de l’article !
Ce qui me vient immédiatement en premier à l’esprit, ce sont mes deux voyages en Indonésie. Cet archipel, confetti de plus de quinze mille iles, est un ravissement si vous avez la fibre « aventurière ». Il est possible très facilement de sortir des sentiers battus, et de se retrouver hors des sites touristiques. J’ai pu y traverser l’île de Florès d’est en ouest depuis Ende jusqu’à Labuan Bajo à la découverte des différentes cultures tribales et traditionnelles de cette ile, avec parfois des rencontres assez géniales de familles indonésiennes dans des sources d’eau chaude volcaniques, admirer le panorama des trois cratères du volcan Kelimutu, ou pouvoir assister à une cérémonie tribale Manggarai dans la région de Ruteng, ou encore boire le jus d’une noix de coco sur une plage de la réserve du parc marin des 17 iles non loin de Riung…
On peut aussi découvrir la non moins fabuleuse et méconnue ile de Sumbawa et ses plages immaculées de sable blanc (sans aucun touriste à l’horizon) ou aller gravir, pour les plus téméraires, le Gunnung Tambora. Dans la capitale est de l’ile (Bima), nous avions visité le palais du Sultan, ancien maître de toute l’Indonésie, et nous nous étions rendus compte que nous étions les premiers touristes occidentaux à le visiter depuis 3 semaines. Sur Sumbawa, on peut aussi profiter du temps qui passe à admirer l’océan à Hu’u, haut lieu du surf, connue pour ses spots incontournables ‘Yoyo’s Beach » et « Scar Reef » et terminer la traversée de l’ile en bus au contact des « vrais gens » pour arriver à Maluk et son décor enchanteur.
On peut aussi en Indonésie visiter la magique Bali (même si le tourisme de masse tend à la pervertir aujourd’hui), gravir le volcan Bromo, être émerveillé par les secrets de Nusa Penida, et enfin découvrir la grouillante Jakarta, son ghetto chinois, et son quartier historique Batavia.
Pour moi l’Indonésie se caractérise aussi par des plongées assez fabuleuses dans la réserve du Parc National de Komodo, où j’ai pu plonger en 2016 et en 2019 grâce à mon amie Lorena qui dirige un centre de plongée à Labuan Bajo, mais aussi y faire la découverte de l’épave de l’USAT Liberty à Tulamben, ou encore effectuer des plongées dérivantes »de dingue » le long des côtes de Nusa Penida, sans oublier le mythique sport « Manta Point 66 » où je vous laisse deviner quels animaux on peut y admirer en quantité !
Le « choc culturel » est tel en Indonésie, qu’il est très compliqué de s’en remettre : on peut passer d’un site bouddhiste, à un endroit hindouiste, puis croiser les habitants d’un village animiste, et visiter la plus grande mosquée du monde… Ce qui unit les indonésiens, c’est leur sentiment national et la joie de rencontrer des personnes venues d’ailleurs. On croise toujours quelqu’un au bord de la route qui va vous gratifier d’un « Hello Misterrrr », et si vous vous arrêtez, discuter avec vous, non pas pour mendier quoi que ce soit, mais juste échanger des paroles, des sourires et la traditionnelle photo ensemble !
La deuxième destination qui reste gravée en moi, n’est autre que l’ile de La Réunion, melting pot culturel, département français situé dans l’Océan Indien. Cette est un concentré d’Asie de par les vagues d’immigration qui s’y sont succédées, et les cultures y cohabitent en grande harmonie, pour y développer une véritable identité » réunionnaise ! L’ile est le paradis des randonneurs avec le mythique cirque de Mafate (j’ai souvenir d’une randonnée de puis le col des Bœufs jusqu’à La Nouvelle qui ne m’avait pas laissé indemne physiquement tant le dénivelé est important !). Mais on peut aussi profiter de la nature à l’occasion de magnifiques balades dans le cirque de Cilaos (comme la fameuse « corde de bras rouge »), ou encore crapahuter dans la forêt primaire du cirque de Salazie. A la Réunion, on peut avoir la chance d’assister à une des nombreuses éruptions du Piton de la Fournaise, se prendre pour un spéléologue en déambulant dans les tunnels de lave le long du Grand Brulé, ou tout simplement flâner dans la ville coloniale de Saint Denis, profiter du marché traditionnel de la vile de Saint Pierre, ou tout simplement pique-niquer sur les plages paradisiaques avec le traditionnel barbecue réunionnais !
Sur l’ile, j’ai eu aussi la chance de pouvoir plonger dans la réserve marine, le long de la barrière de corail entre Saint Leu et la Pointe au Sel. Certes, les plongées ne sont peut-être pas aussi belles que les spots indonésiens, pour autant, la richesse des fonds vaut absolument le déplacement. J’ai pu notamment y observer à plusieurs reprises des murènes léopard, ou des poissons feuilles magnifiques. Je garde un souvenir ému de ces plongées car elles s’étaient accompagnées de la rencontre avec Romain et Philippe, 2 moniteurs de plongée d’exception à l’Excelsus de Saint-Leu !
La troisième destination qui m’a marquée, c’est le Chili. Encore une fois, c’est un pays multi-culturel, à la géographie improbable, qui permet de changer de culture et d’ambiance dès qu’on change de lieu. J’ai pu y visiter la capitale Santiago (ville qui n’est pas la plus sûre du monde, m’y étant fait dévalisé en pleine rue !) ou découvrir la ville de Pablo Neruda, Valparaiso et ses fresques murales, ou encore découvrir la vallée fertile de La Serena, partir à la rencontre des pingouins de Humboldt et de la faune marine de cette réserve nationale. Les 2 moments forts de ce voyage auront sans nul doute été le désert d’Atacama et l’ile de Pâques. Pour rejoindre San Pedro de Atacama, il faut un long voyage en car depuis La Serena. c’est point de départ de fabuleuses balades dans les salar, les lagunes, les geysers, tout cela entre 2 500 et 4 500 mètres d’altitude (attention au mal des montagnes !). quant à l’Ile de Pâques, il faut prendre l’avion depuis Santiago pour atteindre ce confetti perdu dans l’Océan Pacifique, lieu mythique des Moaï, où on se trouve quasiment sur la terre la plus éloignée de tout autre endroit habité ! C’est le dépaysement garanti ! Ce lieu m’a toujours fasciné depuis mon enfance, quand je dévorais les aventures de Bob Morane en bande dessinées dans l’album « Les Géants de Mû ». La rencontre avec l’alignement de Tongariki, et la carrière de pierre où les Moaïs « prennent vie » sont deux endroits magiques et inoubliables.
Sur l’ile de Pâques, j’ai pu effectuer quelques plongées dans une eau cristalline (près de 80 mètres de visibilité verticale !) avec des panoramas sous-marins à couper le souffle, seul bémol, la « pauvreté » de la faune sous-marine, et l’uniformité du corail… Cela n’en reste pas moins une expérience inoubliable (se trouver par 40 mètres de profondeur, voir la surface, et voir le fond qui se trouve 40 mètres plus bas, je peux vous garantir que c’est assez perturbant !).
Dans tous mes voyages, j’aime toujours mélanger immersion culturelle et immersion subaquatique, je sais qu’il me reste énormément à découvrir, je rêve de voyages en Polynésie, à Zanzibar, à Madagascar, au Vietnam, ou encore au Laos… J’espère vous avoir fait rêver avec ce petit billet, en espérant que nous pourrons tous bientôt reprendre nos sacs à dos d’explorateurs et d’exploratrices du monde merveilleux sur lequel nous avons la chance de vivre ! Je n’ai pas mis de photos ni de vidéo sous-marine dans l’article, je vous invite à vous rendre sur ma chaîne YouTube si vous voulez rêver un peu plus (en vous demandant l’indulgence pour mes piètres talents de vidéaste !)
Merci Philippe pour ta participation au Carnaval d’articles de Dans nos bulles…. ça donne tellement envie de repartir!! Nous avons un souvenir sur 3 en commun. J’aimerais beaucoup voir l’Ile de Pâques… Et j’ignorais avant de te lire qu’on pouvait y plonger dans de si belles conditions… Oui décidément ton article fait en effet rêver! Encore merci!
Merci à toi pour ton initiative, et encore désolé de ne pas avoir répondu présent dans les temps…
Mon regret pour l’île de Pâques, c’est de ne pas avoir pu filmer, ma caméra ayant pris des vacances à Santiago !
Quel dommage!