Ma nouvelle montre de plongée

Et vlan ! Je viens d’avoir 60 ans ! Je viens d’entrer dans ce qu’on désignait autrefois par « le 3ème âge » et qu’on désigne pudiquement aujourd’hui par « les seniors ». À cette occasion, S. , ma binôme préférée, a eu la gentillesse et la délicatesse de m’offrir un « bon pour » une nouvelle montre ! J’ai donc eu toute liberté pour choisir mon futur garde-temps (en restant dans un budget « raisonnable » !). J’ai donc eu l’idée de vous proposer ce billet pour vous expliquer pourquoi j’aime plonger avec une montre (en plus de mon ordinateur), l’historique de mes « plongeuses », et la démarche de choix qui m’a conduit à choisir ma nouvelle compagne de poignet. Peut-être cela pourra vous aider si vous êtes vous-mêmes en train de choisir une montre, ou cela vous donnera envie de passer à l’acte !

Si on prend le Code du Sport « à la lettre », il est encore autorisé aujourd’hui de plonger avec un chronomètre, un profondimètre, et des tables de plongée. Fort heureusement, aujourd’hui, nous plongeons avec des ordinateurs précis et fiables qui remplacent efficacement ces trois éléments. Ainsi, posséder une montre de plongée pour pratiquer n’a plus d’intérêt en tant que tel. Pourtant, je dois l’avouer, j’aime les montres de plongée, et en plus j’aime plonger avec une montre en complément de mon ordinateur. Pour moi, porter une montre de plongée, c’est un peu « marquer son identité de plongeur » (même si cela peu paraître puéril à mon âge), et c’est un élément de redondance quand j’encadre des plongeurs Niveau 1. Certes, elle ne va pas me servir à déterminer mon temps de désaturation, mais elle m’apporte un élément de vérification sur le temps effectif d’immersion (à condition de ne pas oublier de déclencher le chronomètre, ou de positionner correctement la bague pivotante !

Maintenant quelle est mon histoire avec mes montres de plongée ?

Montre Kelton 25 mètres

En débutant le plongée, il y a quelques années, j’avais une Kelton qui m’a bien servi. De mémoire, c’était le modèle en photo. Elle était étanche à 25 mètres, elle correspondait donc à ma pratique (j’étais plongeur Brevet élémentaire – le niveau 1 en 1978). C’était un chronomètre d’entrée de gamme, il est marrant de noter que la couronne de temps était inversée ! Je me rappelle l’avoir emmenée à 42 mètres sans encombre (on respectait assez peu les prérogatives à l’époque !). Nous n’étions pas nombreux à porter ce type de montre.

Dans les années 2000, en repassant mes niveaux de plongée, j’ai encore opté pour une montre très peu chère à affichage électronique, la « Casio SPM-30H« . Cette montre avait un rapport qualité/prix imbattable (elle m’avait seulement coûté un peu plus de 40,00 € !) ! Elle était donnée comme étant étanche jusqu’à 200 mètres. Elle m’a longtemps accompagné, et était très facile d’utilisation. Ce n’est que lorsque le bracelet polymère a cédé, et que je n’ai pas réussi à en trouver un exemplaire de remplacement (hélas, comme souvent, il s’agissait modèle non suivi par Casio) que je l’ai posé sur une étagère (où elle est encore d’ailleurs !).

Montre Casio SPM-30H
Montre Beuchat Lumitech

En 2009, à l’occasion de mes 45 ans, ma famille et mes amis m’avaient gâté en m’offrant un gilet stabilisateur « Sea Quest Pro QD i3 » (ma première stab dotée du système i3, système que je n’ai plus abandonné depuis lors, tant je le trouve agréable d’utilisation) et une belle plongeuse « Beuchat Lumitech 1000 mètres« . Cette belle montre à quartz, dotée d’un mécanisme suisse, était dotée d’un valve Hélium pour garantir son étanchéité. Son défaut principal était son poids. Elle m’a accompagnée plusieurs années. En 2012, j’ai dû logiquement effectuer un changement de pile que j’ai fait faire chez le fabricant pour garder la garantie d’étanchéité et effectuer une révision complète du mécanisme.

À l’été 2016, de manière incompréhensible et imprévisible, elle a présenté une fuite qui a fait que l’eau indonésienne de la mer de Florès l’a noyée au cours d’une plongée à 25 mètres. Elle était devenue de ce fait inutilisable et irréparable par la même occasion. Cela m’a vraiment chagriné, d’autant que le service après-vente de Beuchat n’a pas vraiment été à la hauteur. Mais bon, tout cela c’est du passé.

En 2019, j’ai racheté une nouvelle montre, et je suis revenu à la montre à quartz, avec un autre modèle Casio, la « Casio SGW-100« . Encore une fois, c’est une montre simple d’utilisation, étanche à 200 mètres, dotée de plusieurs faisceaux horaires, et d’un compas intégré. Elle est très agréable à porter, mais comme toujours le bracelet n’est pas suffisamment solide. J’ai dû une première fois le faire remplacer (et ce n’est pas simple de trouver un horloger qui accepte de le faire !). Pour autant sur ce modèle, les pièces détachées se trouvent facilement et cette montre est toujours disponible à l’achat, pour un prix très modique. Lorsqu’en 2023, le bracelet m’a une nouvelle fois lâché, elle est partie rejoindre mon ancienne Casio sur la même étagère…

Montre Casio SGW-100

Je me trouve donc aujourd’hui sans montre, mais grâce la gentillesse de ma binôme préférée (qui connaît bien mon intérêt pour les belles montres), je vais pouvoir en choisir une nouvelle. Dans mon esprit, les critères qui vont me guider sont très clairs :

  • Pas de montre-ordinateur : Je ne souhaite pas prendre de montre ordinateur. En effet, j’ai déjà un ordinateur (un Galileo G2) qui me rend le service que j’en attend, et ma vue de presbyte ne se prête plus à ce genre d’instrument (même si, je le sais bien, les écrans OLED et AMOLED sont devenus très lisibles). Pourtant, il est indéniable qu’il existe de très beaux modèles tels que la « Shearwater Teric« , la « Garmin MK3i« , la « Scubapro G3« , la « Mares Sirius » ou encore la « Suunto DX« ). Si j’avais dû en choisir une parmi celle que je viens de citer, je serais resté fidèle à Scubapro et j’aurais pris la G3 (avec cependant beaucoup d’hésitation avec la Teric) pour son look de « plongeuse » et son utilisation qui est la même que mon ordinateur actuel.
  • Plus de montre à quartz : je préfère et souhaite m’orienter vers une montre automatique. Il y a moins de maintenance (pas de changement de pile) à prévoir, c’est une approche classique et plus durable (ce qui est dans l’air du temps).
  • Plus de montre Casio : Même si elles présentent l’avantage d’être très accessibles en termes de prix, on reste sur du matériel « jetable », à savoir que le constructeur sort plein de modèles différents par an, et que tous ne sont pas suivi dans le temps. D’autre part, la « fragilité » des bracelets est vraiment problématique de mon point de vue.
  • Budget maîtrisé : Je ne souhaite rester dans un budget raisonnable. Il est hors de question pour moi de m’offrir une « Rolex Submariner« , j’ai largement plus de 50 ans, je ne me pose plus les questions existentielles de Jacques Séguéla ! Ceci dit, il s’agit de me procurer une belle montre avec une bonne qualité de mouvement, et une qualité de fabrication importante.

Voici donc les modèles que j’ai repéré, comme correspondants à mes critères de choix :

Montre Akrone C-02 Héritage "164 Brasses"
Montre Auricoste "La Spirotechnique"
Montre Orient "Mako"
Montre Seiko "Prospex SRPE05K1"
Montre Yema "Superman 500 Dato"

Boitier

Acier 316 L brossé et poli

Acier brossé inoxydable 316 L

Acier inoxydable

Acier inoxydable

Acier inoxydable 316L avec effet poli

Verre

Verre saphir inrayable double dôme traité anti-reflet interne

Verre saphir

Verre saphir

Verre saphir

Verre saphir double dôme

Lunette

Unidirectionnelle 120 clics

Unidirectionnelle
60 clics

Unidirectionnelle 120 clics

Rotative

Unidirectionnelle

Mouvement

France Ébauches

SW200 Sellita

Calibre F6722

Calibre 4R36

Yema 2000

Étanchéité

300 mètres

300 mètres

200 mètres

200 mètres

500 mètres

Garantie

3 ans

3 ans

1 an

2 ans

2 ans

Montre Blancpain 50 Fathoms

Parmi ces cinq montres, mes trois préférées sont les modèles de chez Akrone, Auriscote et Yema. Ce sont celles qui me paraissent le plus qualitatives. J’ai ensuite éliminé la montre Auricoste, car c’est une reproduction du modèle historique, et je trouve qu’il y a trop de marketing autour de cela. Il me restait donc à choisir entre la Yema et la Akrone. J’ai finalement retenu la montre Akrone « C-02 Héritage 164 Brasses » pour sa qualité supérieure. Elle est évidemment un hommage à la montre « mythique » « Blancpain 50 fathoms » portée par l’équipe de la Calypso (celle qu’on voit dans « Le Monde du silence ». Pour rappel, une brasse – « fathom » en anglais – est une mesure impériale représentant deux yards, soit six pieds, et donc 1,8288 mètres. La montre Blancpain affichait 50 brasses, ce qui correspond à 91,44 mètres. Ce nombre n’avait pas été choisi au hasard, il correspondait alors à la profondeur maximale atteignable par un homme équipé d’un scaphandre autonome ! (ça laisse rêveur !).

Ma Montre Akrone C-02 "Héritage"

La montre Akrone C-02 annonce 164 brasses (soit 299,9232 mètres), ce qui correspond donc à son étanchéité, 300 mètres. Par ailleurs, la couleur kaki du fond de la montre Yema me plaisait moins que celui de l’Akrone. Enfin, l’horloger qui la fabrique est nantais, j’ai donc choisi l’équipe locale bretonne (oui, oui, Nantes est en Bretagne Visage envoyant un bisou aux yeux fermés).

Elle est très belle, elle n’est pas « bling-bling » et est suffisamment discrète pour pouvoir être portée tous les jours. J’espère qu’elle va m’accompagner pendant longtemps ! En tout cas, je suis très fier de la porter au poignet ! Bon, elle coûte un petit billet, mais on a pas tous les jours 60 ans !

Et vous, avez-vous aussi une montre de plongée ? Si oui, laquelle a emporté votre décision ? Merci par avance pour vos retours !

5 réflexions au sujet de “Ma nouvelle montre de plongée”

  1. Sympa votre billet, comme la plupart de vos billets d’ailleurs 🙂
    Je suis d’accord avec votre philosophie : on ne plonge plus qu’avec des ordinateurs. Mais arborer une montre de plongée automatique, digne de ce nom qui reste toujours un « bel objet » génère une certaine fierté. Et puis c’est aussi un peu un signe de reconnaissance, qui nous permet de nous repérer entre nous (une façon de se rappeler notre passion…). J’ai une Longines HydroConquest chronographe automatique depuis 15 ans, que je n’utilise plus en plongée, mes poignets étant occupés par un Shearwater Petrel à gauche et un Suunto D4i à droite (redondance, quand tu nous tiens…).
    Vous parlez aussi des Blancpain Fifty Fathoms. Ils ont fait récemment une collaboration avec Swatch pour sortir une série de 5 montres automatiques à prix abordables dédiés aux 5 océans de la planète. Je me suis fait plaisir avec l’une d’entre elles….

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    • Merci Olivier ! je suis intéressé par la cohabitation des deux ordinateurs au niveau de l’affichage de la décompression ! Et Oui, les Blancpain sont de très belles montres, et la dernière production vaut vraiment le coup !

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  2. C’est pas bien compliqué: je suis le plus conservateur des deux :-).
    Par contre, dès que je planifie de faire de la déco avec ou sans bloc relais Nx 50% et/ou 80% ou du trimix, je passe évidemment le Suunto en profondimètre-timer. Il serait trop pénalisant sinon.

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  3. Bonjour a tous

    ce billet me ramene a une question que je n’ai jamais vraiment resolue….;-)
    Je suis E2, stagiaire E3 et notamment pour la pedagogie des assistances (voire remontees isolees des le PE40) confronter les eleves a un chrono de la remontee me parait interessant mais voila:
    les ordinateurs (en tous cas les miens) n’ont pas de chrono, les montres digitales avec chrono semblent soient non-etanches au dela de 20-30m soit hors de prix..Comme faites vous?
    En prime, si vous chronometreez, ou mettez vous votre montre, comment notez vous les temps, tous les combiens….

    Merci d’avance pour votre retour d’experience
    Loic

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    • Merci Loïc,
      Tu peux trouver des montres digitales bien étanches dans des gammes de prix plutôt basses (comme celles que je cite dans l’article).
      Avec ma nouvelle montre, je ne peux plus chronométrer !

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