Cet été, ma binôme préférée et moi avions initialement prévu de partir en road-trip en Croatie, mais le suivi thérapeutique de mon affection en a décidé autrement ! Nos vacances se sont retrouvées écourtées, et nous avons dû organiser notre migration estivale en fonction du suivi mis en place. Nous avons donc décidé de poser nos palmes au Pays Basque dans un premier temps, puis de parcourir les Asturies (où j’ai eu la surprise de découvrir les origines celtes de ses habitants !). Comme à mon habitude, voici un petit compte-rendu de notre séjour subaquatique, en espérant que vous le trouverez intéressant !
Phil
De bien belles plongées… le cœur serré
Comme chaque année, pour profiter à fond du week-end de l’Ascension, mon club organise une sortie dans une structure de la côte. Après avoir trempé nos palmes à Carantec, à Crozon, à Saint-Malo, nous sommes revenus plonger avec le Club Léo Lagrange à Camaret sur Mer (nous y étions déjà venus en 2017 et c’est avec grand plaisir que nous y sommes retournés). Pouvoir s’immerger au bout du monde est une véritable chance, et les plongeurs qui l’ont déjà fait en gardent des étoiles plein les yeux. Cette sortie a aussi été pour moi l’occasion de revoir Flo Cado, le fort sympathique directeur du centre de plongée. Cette sortie est très orientée vers les nouveaux diplômés Niveau 1 et 2 de notre club, et comme chaque fois, nous étions une bonne trentaine de passionnés à répondre présents. Cette sortie revêtait également un caractère particulier pour plusieurs raisons : c’étaient mes premières plongées en mer depuis mon arrêt forcé (mais je ne vais pas m’étendre là-dessus), et nous étions certainement le dernier groupe de plongeurs à pouvoir profiter de la structure du club Léo pour l’année 2022 (une décision incompréhensible de fermeture pour l’année 2022 a été prise par la direction, je reviendrai sur ce point dans la suite de l’article.
Les trucs qui agacent (enfin qui m’agacent !)
Nous avons toutes et tous nos préférences, nos choix, nos manies, nos certitudes… et il y a aussi toutes les choses qui nous agacent, nous énervent, nous mettent hors de nous. Que ce soit la soupe froide, le vrombissement du moustique qui nous empêche de dormir pendant la nuit, le …
Faut-il garder son détendeur en bouche en remontant sur le bateau ?
Depuis que je plonge, mes moniteurs m’ont appris que lorsqu’on remonte à l’échelle sur le bateau, on doit garder son masque et son détendeur en bouche pour une question basique de sécurité. Moi-même, j’ai toujours enseigné cela, en veillant à le rappeler dès que j’encadre des plongeurs en exploration… Or, il se trouve que, J., Un ami de mon club de plongée, récemment promu Guide de Palanquée m’a récemment soumis un article paru dans la revue fédérale « Subaqua » (plus précisément dans le numéro 281, paru en Décembre 2018), qui traite du sujet de la « réduction du risque d’accident de décompression chez 30 % des plongeurs ». Cet article préconise notamment de ne plus porter le masque sur le visage, et de remonter à bord avec les voies aériennes (nez et bouche) libres. Cela m’a fortement interrogé dans ma pratique de moniteur, à savoir : est-ce que j’enseigne quelque chose qui ne va pas dans le sens de la sécurité » des plongeurs ? Le but de ce billet est donc de regarder le pour et le contre, et de proposer une posture.
Comment j’envisage de reprendre la plongée
Comme je l’avais indiqué dans mon dernier article (qui commence à dater), j’ai dû mettre la plongée entre parenthèses depuis le 8 juin dernier. En effet, le myélome qui m’avait été diagnostiqué il y a 5 ans et qui restait au stade indolent, s’est brusquement manifesté, et a donc nécessité une prise en charge « sans urgence » mais néanmoins rapide. J’ai donc démarré un protocole de chimiothérapie préparatoire de juin à fin septembre, pour ensuite être hospitalisé et effectuer une chimiothérapie intensive, suivie d’une autogreffe de cellules souches. Je suis sorti du CHU de Nantes fin octobre, avec un myélome en rémission complète, et je rentre actuellement dans les soins de suite pour contrer toute récidive de la bête ! L’objet de ce billet est donc d’exposer la façon dont j’envisage la reprise de mon activité favorite… Il y a bien longtemps que je n’ai pas produit un billet aussi personnel et intime. J’espère que vous n’y verrez pas une volonté d’exhibition.
Une journée particulière de plongée
Le 6 juin dernier, un regroupement départemental pour la formation « Niveau 4 – Guide de Palanquée » a été organisé par le Codep 44. C’est donc tout naturellement que j’ai proposé mon aide pour venir titiller les stagiaires, dont l’évaluation approche (ce devrait être fin août pour certains, ou en octobre pour d’autres). Comme à mon habitude, je vais effectuer ici un compte-rendu de cette journée, pour démystifier cette formation qui, à tort, continue « d’effrayer » ou de rebuter pas mal de plongeurs et de plongeuses. Il est d’autant plus important de former des guides aujourd’hui, ce seront les encadrants de demain, ainsi que les moniteurs du futur.
Une session RIFAP en temps de COVID
Cette saison sportive est perturbée à bien des égards. Pour ma part, j’ai tenté de contribuer à la formation Guide de Palanquée organisée par le Codep 44 (c’est une formation que j’affectionne particulièrement). Cependant, mon ami C., moniteur responsable de la formation Niveau 3 dans mon club, m’a sollicité pour savoir si je pouvais prendre en charge la mise en œuvre de la formation RIFA Plongée (Réactions et Intervention Face à un Accident de Plongée). J’ai accepté avec plaisir, et j’ai demandée à mon amie S., monitrice professionnelle qui vient souvent nous aider bénévolement, d’organiser cette formation avec moi. L’objectif de ce billet est donc de partager la façon dont nous nous y sommes pris pour organiser cette qualification, dans les respect des règles sanitaires et dans le contexte particulier de la pandémie qui nous affecte aujourd’hui. Je vais donc effectuer un bref rappel des attendus de cette formation, puis expliquer la façon dont S. et moi avons déroulé le contenu pédagogique. Je suis bien évidemment preneur de vos remarques pour améliorer le contenu de cette formation.
Les 3 destinations voyage/plongée qui m’ont marqué
Du temps où nous pouvions librement voyager, avec ma binôme préférée, nous programmions régulièrement des voyages loin de notre camp de base ! La situation globale permet encore à certains d’entre nous de voyager même si les contraintes sanitaires restent complexes à appréhender. Mon amie blogueuse Anne, qui anime le blog « Dans nos Bulles » a proposé il y a quelque temps un événement inter-blog sur un carnaval d’articles sur les voyages. Je n’ai pas à l’époque trouvé l’inspiration et le courage pour répondre à sa sympathique sollicitation, mais je ne me voyais pas la laisser tomber dans son initiative, même si je me trouve « hors-délai » et je la prie de bien vouloir m’en excuser. Le choix pour trouver le « Top 3 » est extrêmement difficile, d’autant plus que j’ai pu parle passé voyager à travers toute l’Europe, et ai voyagé dans de nombreux pays de l’hémisphère sud. Mais il faut faire des choix, les voici donc dans la suite de l’article !
Bilan de l’année 2020
Comme chaque année, je vous souhaite tout le bonheur possible et je vous adresse mes meilleurs vœux de santé, en cette période qui ne nous engage pas à facilement envisager l’avenir. Je ne saurais que trop souhaiter que votre santé, ainsi que celle de vos proches et de ceux qui vous sont chers soient au maximum préservées de la cochonnerie qui nous pourrit l’existence depuis maintenant un an, et qui a déjà fait trop de morts. C’est aussi l’occasion de vous souhaiter de plonger très prochainement, que vous soyez plongeur/plongeuse d’eau douce ou d’eau salée, en espérant vous voir effectuer de très belles rencontres sur ou sous l’eau (pour ma part, j’ai fait ma première plongée de 2021 ce dimanche 10 janvier) !
Cela fait maintenant plus de quatre ans que je me plie à cet exercice (en espérant que vous ne le trouvez pas barbant). Mon blog est entièrement indépendant, ne sert pas de plateforme de promotion d’un quelconque marque, je revendique mon indépendance, ma liberté de ton, mes choix, et mes erreurs.
Les accords toltèques de la plongée
En 1997, Miguel Ruiz publiait un livre « Los Cuatro Acuerdos », traduit en Français par « Les Quatre Accords Toltèques ». Cet ouvrage clairement positionné dans le domaine du bien-être personnel est vite devenu un best-seller, et a même créé une légende urbaine sur l’authenticité des ces règles de vie (elles auraient été écrites entre l’an 900 et l’an 1200, ce qui est bien entendu totalement faux). En 2010, l’auteur a produit un nouvel opuscule pour y ajouter un cinquième accord (dans son ouvrage « Le Cinquième Accord Toltèque »). Aussi, l’idée m’est venu de les « détourner » pour les appliquer à la plongée. Je vous en propose donc une version adaptée à notre sport favori, pour beaucoup d’entre nous ce sera l’occasion de réfléchir à notre pratique, en espérant que cela vous fasse sourire, la période n’étant décidément pas très propice !
Le principe des accords toltèques est de proposer des règles de vie qui permettent de valoriser l’estime de soi, et d’adopter des comportements qui font que l’on se sente en harmonie avec les autres. Il peuvent se résumer de la façon suivante ;
- Accord Toltèque #1 – « Que votre parole soit impeccable » : Il s’agit de parler avec intégrité, de dire seulement ce que l’on pense vraiment. Il faut utiliser la puissance de la parole dans le sens de la vérité et de l’amour. La parole est un outil qui peut détruire. Prenez conscience de sa puissance et maîtrisez-la. Il ne faut pas mentir ni calomnier.
- Accord Toltèque #2 – « Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle » : Vous n’êtes pas la cause des actes d’autrui. Ce que les autres disent et font n’est qu’une projection de leur propre réalité, de leurs rêves, de leurs peurs, de leurs colères, de leurs fantasmes. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n’êtes plus victime de souffrances inutiles.
- Accord Toltèque #3 – « Ne faites pas de suppositions » : Ne commencez pas à élaborer des hypothèses de probabilités négatives, pour finir par y croire, comme s’il s’agissait de certitudes. Ayez le courage de poser des questions et d’exprimer vos vrais désirs. Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drames.
- Accord Toltèque #4 – « Faites toujours de votre mieux » : Il n’y a pas d’obligation de réussir, seulement une obligation de faire de son mieux. Votre « mieux » change d’instant en instant. Quelles que soient les circonstances faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger, de vous culpabiliser et d’avoir des regrets. Tentez, entreprenez, essayez d’utiliser de manière optimale vos capacités personnelles. Soyez indulgent avec vous-même. Acceptez de ne pas être parfait, ni toujours victorieux.
- Accord Toltèque #5 – « Soyez sceptique, mais apprenez à écouter » : Ne vous croyez pas vous-même, ni personne d’autre. Utilisez la force du doute pour remettre en question tout ce que vous entendez : est-ce vraiment la vérité ? Écoutez l’intention qui sous-tend les mots et vous comprendrez le véritable message.
Je vous propose donc la formulation suivante pour les 5 accords toltèques de la plongée :
- Accord #1 – « Que votre immersion soit impeccable » : Faites en sorte d’avoir toujours une flottabilité maîtrisée, afin de ne pas porter préjudice à la faune et à la flore, limitez vos interactions avec la faune, afin d’être un observateur invisible, qui minimise son impact sur le milieu sous-marin. Tentez de laisser le spot de plongée tel que vous l’aurez découvert lors de votre immersion. Respectez scrupuleusement les consignes du Directeur de Plongée, tant sur le parcours, la profondeur et la durée d’immersion.
- Accord #2 – « Quoi qu’il arrive pendant la plongée, n’en faites pas une affaire personnelle » : Si vous constatez des comportements inadaptés chez d’autres plongeurs, il n’est pas nécessaire de vous mettre la rate au court-bouillon pour cela. Le monde est imparfait, il existe des plongeurs et des plongeuses qui, inconsciemment ou pas, n’adoptent pas une pratique respectueuse. Tentez plutôt de nouer le dialogue après la plongée pour expliquer (sans toutefois être donneur de leçon) ce que vous considérez comme déplacé. Si vous n’y parvenez pas (à nouer le dialogue), ce n’est pas grave, vous aurez au moins tenté le coup !
- Accord #3 – « Ne faites pas de suppositions sur la plongée à venir » : Il est naturel de ressentir un peu de stress avant une plongée particulière, que ce soit une plongée profonde, une plongée dérivante sur un spot avec beaucoup de courant, ou une plongée où l’on va être au contact de grands prédateurs… Partagez vos interrogations, voire vos inquiétudes avec votre binôme, votre Guide ou le Directeur de Plongée. Ils seront toujours là pour écouter expliquer et rassurer. Votre partage vous permettra de vider votre sac, et de ne pas plonger avec la boule au ventre.
- Accord #4 – « Faites toujours de votre mieux, avant, pendant et après la plongée » : Il y aura toujours un plongeur ou une plongeuse avec plus d’expérience que vous, ou qui sera plus à l’aise que vous dans une situation donnée. Appuyez-vous sur vos points forts en plongée, et travaillez sur les points que vous savez devoir améliorer. Il est toujours possible (et c’est même recommandé) de faire et refaire des plongées de remise à niveau technique avec un instructeur pour progresser. Sachez trouver votre place dans votre palanquée, et fuyez les grandes gueules d’après plongée ! Avant la plongée, faites en sorte de ne pas trop vous étaler avec votre matériel, et soyez ordonné(e) pour ne pas courir après votre équipement. Après la plongée, partagez vos observations, remplissez votre carnet, et faites attention à ne pas boire d’alcool si vous replongez ensuite.
- Accord #5 – « Soyez sceptique, mais apprenez à écouter le Directeur de Plongée et votre Guide » : N’hésitez pas à questionner les plongeurs et les plongeuses que vous côtoyez pour vous forger votre avis. Par exemple, il n’y a pas qu’une seule façon de porter assistance à un plongeur, ou qu’une seule manière d’envoyer son parachute de palier. Les idées reçues sur la bonne façon de faire, doivent être remises systématiquement en question. En cas de de doute, votre Guide, le Directeur de Plongée pourront être de bon conseil (et vous pourrez constater qu’ils vous proposeront toujours plusieurs choix !).
Si il ne tenait qu’à moi, je rajouterais même un sixième accord : « Prenez toujours du plaisir à plonger« . En effet, si l’impatience n’est pas au rendez-vous avant la plongée, le bien-être de l’impesanteur pendant, et la libération d’endorphines après, il vous faut vous questionner sur la raison qui vous a pousser à plonger… On ne plonge jamais à contrecœur, et la meilleure plongée est la prochaine que vous ferez !
Vous l’aurez bien compris, il s’agit ici de sourire un peu dans cette période assez morose. Si vous avez de votre côté des crédos particuliers que vous mettez en œuvre pour « bien plonger », je suis preneur ! Merci par avance pour vos retours ! Je profite également de ce billet pour vous souhaiter à toutes et tous une meilleure année 2021, et de vous voir en bonne santé.