À l’occasion d’une sortie technique dans une des carrières dans laquelle nous pratiquons régulièrement (la Carrière de Roussay), j’ai pu entendre un moniteur enseigner l’usage des tables MN90, de la même manière qu’on me les avait enseignées il y a plus de vingt ans (quand je repassais mon niveau 2). J’ai été quelque peu interloqué car le Manuel de Formation technique est très clair sur ce sujet, il n’est demandé aujourd’hui aux plongeurs autonomes que de connaître le principe de fonctionnement des tables fédérales pour illustrer et comprendre les modèles de décompression. Il n’y a donc plus du tout lieu de faire des exercices de tables, mais au contraire de bien maîtriser son ordinateur de plongée, en particulier le mode de planification. Cela a été pour moi l’occasion de réfléchir aux évolutions des contenus de formation et d’en constituer un florilège, avec des exemples par niveau, et je vous propose de vous les exposer dans la suite. C’est aussi pour cela que j’ai volontairement pris cette photo en introduction de mon article pour illustrer l’évolution de notre société : Dans les années 50, on enseignait le repassage aux filles (et pas aux garçons), et on considérait cela normal… Heureusement, notre société a évolué.
cours
Comment s’adapter aux différents stagiaires ?
En cette période de rentrée scolaire, bon nombre de nos clubs associatifs vont reprendre de l’activité, et beaucoup de moniteurs vont se retrouver en salle, ou dans une piscine devant un parterre de stagiaires. Quand on dispense un cours théorique, ou qu’on effectue une séance pratique de formation avec nos apprenants, nous sommes toujours confrontés à différents publics (jeunes/vieux, hommes/femmes, timides/volubiles, hyperactifs/amorphes, …). Il convient donc pour le moniteur de devoir s’y adapter. Mais comment faire cela ? C’est en échangeant avec M., une collègue de travail, que j’ai eu l’idée de ce billet à la suite d’un article qu’elle m’a fait lire sur la maîtrise d’un auditoire pendant une prise de parole. Je vais donc rappeler les canaux de communication pour ensuite nous intéresser aux type de public que nous sommes amenés à rencontrer dans nos séances pédagogiques. S’il vous plait, lisez cet article avec un œil bienveillant et si possible un peu teinté d’humour, le but n’étant pas ici d’asséner des vérités intangibles, mais plutôt de donner des pistes d’adaptation pour bien animer des séances de cours !
Une session RIFAP en temps de COVID
Cette saison sportive est perturbée à bien des égards. Pour ma part, j’ai tenté de contribuer à la formation Guide de Palanquée organisée par le Codep 44 (c’est une formation que j’affectionne particulièrement). Cependant, mon ami C., moniteur responsable de la formation Niveau 3 dans mon club, m’a sollicité pour savoir si je pouvais prendre en charge la mise en œuvre de la formation RIFA Plongée (Réactions et Intervention Face à un Accident de Plongée). J’ai accepté avec plaisir, et j’ai demandée à mon amie S., monitrice professionnelle qui vient souvent nous aider bénévolement, d’organiser cette formation avec moi. L’objectif de ce billet est donc de partager la façon dont nous nous y sommes pris pour organiser cette qualification, dans les respect des règles sanitaires et dans le contexte particulier de la pandémie qui nous affecte aujourd’hui. Je vais donc effectuer un bref rappel des attendus de cette formation, puis expliquer la façon dont S. et moi avons déroulé le contenu pédagogique. Je suis bien évidemment preneur de vos remarques pour améliorer le contenu de cette formation.
Quelques quizz pour animer des cours théoriques
L’enseignement théorique de la plongée en scaphandre, quel que soit le niveau enseigné, peut être réalisé de multiples manières. Ainsi, un moniteur pourra se retrouver devant ses stagiaires à expliquer des principes physiques ou physiologiques dans différents environnements. Dans les centres de bord de mer, cet enseignement est souvent directement réalisé sur le bateau ou dans le local du centre, tandis que dans les clubs de « l’intérieur », cet aspect est principalement effectué en salle sous la forme d’un cours magistral. La question se pose alors de la manière de rendre le cours vivant, attractif, intéressant et interactif, afin de favoriser le feedback des élèves. Ce billet va donc proposer un élément pédagogique supplémentaire que j’utilise dorénavant dans mes cours. Loin de moi, l’idée de donner des leçons de pédagogie, mais je veux juste partager ici mon retour d’expérience.
Qu’y a-t-il dans la nouvelle version du MFT ?
La FFESSM est la fédération délégataire de l’état pour la définition et l’application du Code du Sport en France, pour la spécialité plongée en scaphandre. La déclinaison opérationnelle de ce code est effectuée dans le Manuel de Formation Technique, destiné aux encadrants et aux moniteurs. Ce manuel définit pour chaque qualification, et pour chaque brevet les diverses compétences et aptitudes à acquérir pour prétendre à exercer les prérogatives associées à un diplôme obtenu. Ce manuel est régulièrement mis à jour afin de prendre en compte des évolutions dans les pratiques. Le 13 Février 2019, une mise à jour assez importante a eu lieu, tant sur la forme que sur le fond. Le but de ce billet est donc d’en présenter les grandes lignes : L’idée ici n’est pas de regarder dans le détail chaque modification intervenue, et les conséquences associées sur les cursus de formation, mais plutôt de donner l’esprit général des changements survenus dans le manuel…
Un exemple de prise de sauvetage
Suite à la remise à la une (qui a amené beaucoup de trafic sur le site, merci à vous toutes et tous !) de l’article sur mes conseils pour (bien) réussir une assistance d’un plongeur en difficulté, j’ai été pas mal questionné sur les réseaux sociaux au sujet des techniques de prise de sauvetage. Notamment par mon ami M. qui m’a sollicité par rapport à une prise en passant la main sous la sangle transversale qu’on trouve sous beaucoup de gilets aujourd’hui. J’ai donc eu l’idée de détailler dans un billet la prise de sauvetage que j’enseigne (et donc que je préconise ) et qui va permettre de réaliser une action de sauvetage sur un plongeur en « PCI » (Perte de Connaissance Initiale) pour employer le terme consacré par les secouristes pour désigner un « syncopé ». L’objet de la suite est donc de proposer un séquencement d’actions très détaillé pour permettre à tous les stagiaires en cours d’acquisition de ce geste de pouvoir se l’approprier et le réaliser dans de bonnes conditions !
La liberté pédagogique du moniteur : Un plus pour le stagiaire ?
Lorsque je suis amené à former des plongeurs sur divers brevets, j’ai souvent le retour de leur part que « tel moniteur m’a dit de faire comme ça, et toi, tu m’indiques une autre façon »… De fait les stagiaires sont souvent interloqués par des postures prises par les moniteurs car elles peuvent les perturber dans leur compréhension des attendus pour réussir les gestes qu’il leur est demandé de réaliser : ainsi tel moniteur expliquera à ses stagiaires que pour envoyer un parachute de palier, il n’y a pas de « salut » hors de l’usage d’un « spool » tandis que tel autre moniteur favorisera l’usage du bout enroulé autour du plomb de parachute, et qu’un troisième préférera voir ses stagiaires lover en « 8 » le même bout… L’objet de ce petit billet est donc de faire le point sur ses aspects, de proposer une méthodologie que va permettre aux stagiaires de progresser en cohérence, et de comparer les autres approches, notamment celles des écoles américaines (PADI, SSI, SDI pour ne citer qu’eux).
À quoi peut ressembler une journée de formation Niveau 4 ?
La formation « Niveau 4 – Guide de Palanquée » jouit d’une réputation de formation exigeante, fatigante, voire « Commando ». À chaque fois qu’on me pose la question si il s’agit d’une formation difficile, j’essaie de la démystifier. Certes, c’est une formation qui nécessite un investissement personnel supérieur aux autres formations, mais elle ne présente pas de difficulté intrinsèque, le but étant de démontrer un niveau moyen à l’ensemble des épreuves. Comme je contribue cette année à la formation Guide de Palanquée du Codep 44, en appui de la Commission Technique Départementale, je me suis dit qu’il pouvait être intéressant de décrire le contenu d’une journée type, afin d’éclaircir les attendus, et de désacraliser cette formation. Comme j’ai pu participer à un regroupement très récemment, je vais raconter dans la suite de ce billet comme s’est déroulée la journée en question.
Et de 10 000 !
Depuis plusieurs années, j’ai publié sur la plateforme Slideshare tout un ensemble de supports de cours théoriques dédié aux formations sur les différents brevets et qualifications de plongeur délivrés par la FFESSM. Un de ces supports vient de passer la barre des 10 000 consultations, il s’agit du support de cours sur la réglementation, orienté vers les stagiaires préparant le Brevet de Plongeur Niveau 2 FFESSM. Au delà du plaisir que peut m’apporter la popularité de ces supports, je vais revenir dans ce cours billet sur quelques éléments statistiques.
La RSE « Nouvelle Version », plus dure ou plus facile ?
La réforme de l’examen de « Plongeur Niveau 4 – Guide de Palanquée » a notamment remis au programme une démonstration technique qui fait beaucoup débattre le petit monde de l’école française de plongée. Je veux bien parler de l’épreuve de « Remontée Sans Embout de 25 mètres à 10 mètres », qu’on appelle plus communément la « Nouvelle RSE ». Pour avoir échangé avec quelques moniteurs, il m’est apparu que beaucoup d’entre eux (moi y compris) ne se sentaient pas très à l’aise avec l’enseignement de ce geste technique. L’objet de ce billet est donc de décortiquer cette épreuve, de tenter de décrire une progression possible pour son enseignement, et de faire un retour d’expérience sur ma façon de réaliser cette RSE, et de ce que j’en ai ressenti ! Je vais donc reprendre le texte intégral du MFT pour détailler très précisément ce qui est attendu du candidat, pour ensuite mettre en évidence les changements survenus.