L’enseignement théorique de la plongée en scaphandre, quel que soit le niveau enseigné, peut être réalisé de multiples manières. Ainsi, un moniteur pourra se retrouver devant ses stagiaires à expliquer des principes physiques ou physiologiques dans différents environnements. Dans les centres de bord de mer, cet enseignement est souvent directement réalisé sur le bateau ou dans le local du centre, tandis que dans les clubs de « l’intérieur », cet aspect est principalement effectué en salle sous la forme d’un cours magistral. La question se pose alors de la manière de rendre le cours vivant, attractif, intéressant et interactif, afin de favoriser le feedback des élèves. Ce billet va donc proposer un élément pédagogique supplémentaire que j’utilise dorénavant dans mes cours. Loin de moi, l’idée de donner des leçons de pédagogie, mais je veux juste partager ici mon retour d’expérience.
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Qu’y a-t-il dans la nouvelle version du MFT ?
La FFESSM est la fédération délégataire de l’état pour la définition et l’application du Code du Sport en France, pour la spécialité plongée en scaphandre. La déclinaison opérationnelle de ce code est effectuée dans le Manuel de Formation Technique, destiné aux encadrants et aux moniteurs. Ce manuel définit pour chaque qualification, et pour chaque brevet les diverses compétences et aptitudes à acquérir pour prétendre à exercer les prérogatives associées à un diplôme obtenu. Ce manuel est régulièrement mis à jour afin de prendre en compte des évolutions dans les pratiques. Le 13 Février 2019, une mise à jour assez importante a eu lieu, tant sur la forme que sur le fond. Le but de ce billet est donc d’en présenter les grandes lignes : L’idée ici n’est pas de regarder dans le détail chaque modification intervenue, et les conséquences associées sur les cursus de formation, mais plutôt de donner l’esprit général des changements survenus dans le manuel…
Un point sur les techniques d’immersion
J’ai pu constater encore très récemment que nombre de stagiaires PA-20 ou Niveau 2 qui passent « entre mes mains » ne maîtrisent pas correctement les techniques d’immersion. Ces techniques, enseignées lors de la formation Niveau 1, sont au nombre de 2 : le phoque et le canard. L’idée de ce billet m’est donc venue pour rappeler en détail les fondamentaux de ces gestes et donner quelques éléments pour permettre aux plongeurs et plongeuses qui rencontrent des difficultés de les surmonter. Je commencerai par rappeler dans quel cadre telle ou telle technique est à privilégier et ensuite je les détaillerai en décomposant au maximum le geste à réaliser. En effet, que ce soit sur des immersions « En Phoque », je vois trop souvent des enclumes s’immerger, et quand il s’agit d’immersions « En Canard », on peut assister un véritable festival de palmes en l’air et de mouvements dignes d’un sémaphore ! J’ai pu aussi constater que beaucoup de plongeurs adoptaient l’immersion en canard à cause d’un manque de maîtrise de l’immersion en phoque. Je ne saurais que trop recommander de travailler régulièrement ces techniques (même lorsque l’on est déjà certifié) ! Pour terminer cette courte introduction, je rappelle, comme à mon habitude, que les informations que je vais donner dans la suite ne sont pas des vérités définitives, mais bien des bases de réflexion qui peuvent être améliorées…
Un point sur mes supports de cours
Depuis bientôt 6 ans, j’ai mis en ligne des supports de cours théoriques, couvrant peu ou prou l’ensemble des cursus de formation de plongeurs (en tout cas, ceux pour lesquels je suis habilité à enseigner : on n’y trouve donc pas de supports sur le Trimix, ou la plongée au recycleur, entre autres…). À l’origine, j’ai réalisé ces cours au fur et à mesure des besoins qui se présentaient à moi, dans le cadre des formations que je dispensais. En parallèle, je me suis rendu compte de la difficulté pour trouver sur internet des supports « qui tenaient la route ». J’ai donc tout naturellement, dans le cadre de mon activité bénévole et désintéressée, mis en ligne ces supports afin de les rendre disponibles pour tous les stagiaires et moniteurs qui souhaiteraient en profiter. En cette période de rentrée scolaire et de reprise de la saison « piscine » pour nombre de clubs, j’ai eu l’idée de ce billet pour faire un point détaillé sur ce qui est ligne, niveau par niveau, qualification par qualification, et de donner les bons liens de téléchargement à tous les internautes, qu’ils (ou elles) soient simples plongeurs, initiateurs, ou moniteurs.
La redondance, oui, mais jusqu’où ?
Au cours des formations de plongeurs que je suis amené à dispenser avec mes copains moniteurs (et monitrices), il y a toujours un moment où nous évoquons le principe de redondance… Notamment quand nous formons des plongeurs N1, et que nous leur présentons l’usage de l’octopus, ou bien lorsque nous formons des plongeurs autonomes PA20 ou Niveau 2 et que je conseille toujours d’avoir un moyen de décompression alternatif au cas où son ordinateur tombe en panne, ou encore quand je forme des plongeurs N3, et que j’explique les problématiques du « What If ? » (qu’est ce qu’il se passe si ?) comme illustration de la nécessité de la planification et de la redondance. L’idée de ce billet, est donc de faire un point assez général sur le principe de redondance, et ce qu’il recouvre, d’en explorer les limites et de proposer quelques démarches où l’on peut soit l’alléger, soit le renforcer… Bien entendu, je ne prétends pas ici asséner des vérités immuables, mais plutôt porter des pistes de réflexion : Comme le dit l’adage populaire, « Un(e) plongeur(euse) averti(e) en vaut deux ! »
Un exemple de prise de sauvetage
Suite à la remise à la une (qui a amené beaucoup de trafic sur le site, merci à vous toutes et tous !) de l’article sur mes conseils pour (bien) réussir une assistance d’un plongeur en difficulté, j’ai été pas mal questionné sur les réseaux sociaux au sujet des techniques de prise de sauvetage. Notamment par mon ami M. qui m’a sollicité par rapport à une prise en passant la main sous la sangle transversale qu’on trouve sous beaucoup de gilets aujourd’hui. J’ai donc eu l’idée de détailler dans un billet la prise de sauvetage que j’enseigne (et donc que je préconise ) et qui va permettre de réaliser une action de sauvetage sur un plongeur en « PCI » (Perte de Connaissance Initiale) pour employer le terme consacré par les secouristes pour désigner un « syncopé ». L’objet de la suite est donc de proposer un séquencement d’actions très détaillé pour permettre à tous les stagiaires en cours d’acquisition de ce geste de pouvoir se l’approprier et le réaliser dans de bonnes conditions !
Faut-il enchaîner les formations ou prendre son temps ?
Depuis que je suis devenu Moniteur Fédéral, j’ai dispensé quelques formations de tous niveaux. J’ai donc pu échanger en fin de formation avec bon nombre de stagiaires, sur des aspects « prospectifs ». Certains (ou certaines) d’entre eux se posent des questions si ils ou elles continuent et « enquillent » une autre formation ou alors si ils ou elles font une pause et mettent à profit du temps pour plonger, et donc améliorer leur pratique générale. J’ai donc pu côtoyer des plongeurs et des plongeuses avec des parcours de formation très divers, l’idée de ce billet est donc de faire le point sur les parcours possibles, sur des parcours que j’ai pu croiser et enfin d’apporter des éléments de réponse aux questions « existentielles » que se posent les stagiaires, du genre « Est-ce que je dois enchaîner chaque saison les formations Niveau 1 / Niveau 2 / Niveau 3 ou bien faut-il que je prenne mon temps ? ».
100 000 !
Il y a trois ans, j’ai commencé à mettre en ligne les supports de cours théoriques que j’utilisais pour les sessions de formation que j’étais amené à dispenser au sein de mon club, le GEASM. Je n’aurais jamais imaginé arriver un jour à écrire ce billet pour faire un petit bilan du fait que je viens de constater que mes supports viennent de passer le cap des 100 000 consultations !
Pour ce bilan, je vais commencer par rappeler pour quoi j’ai effectué cette mise en ligne, et ensuite je ferai une analyse plus détaillée des statistiques. Je terminerai l’article par le sentiment et le plaisir que m’ont apporté ces supports, aussi bien du point des échanges avec d’autres moniteurs que des rencontres que j’ai pu faire avec d’autres plongeurs grâce à eux !
Enseigner l’usage des Tables MN90, est-ce que c’est anachronique ?
Chaque saison, j’interviens sur un certain nombre de formations. Dans les cours théoriques qui sont dispensés, l’enseignement de l’usage des Tables MN90 figure toujours au programme des formations Niveau 1, Niveau2, Niveau 3 et Niveau 4. A l’heure où tous les plongeurs plongent avec un ordinateur de plongée, la question de l’anachronisme de cet enseignement se pose réellement. Je vais tenter dans la suite de cet article d’apporter des éléments de réflexion à destination des plongeurs préparant un brevet et des moniteurs qui vont dispenser ce cours sur les différents niveaux. Je commencerai donc par rappeler ce que l’on enseigne à chaque niveau et la finalité des cours dispensés.
Quelques supports de cours théoriques
Cela fait maintenant quelques années que je « sévis » en tant que moniteur FFESSM, et en consultant mes archives, je me suis rendu compte que je commençais à disposer d’un corpus satisfaisant de supports de cours. Aussi, ayant eu moi-même à fouiner sur internet pour trouver des idées de plan et de présentations, je me suis dit qu’il pourrait être intéressant de publier mes supports remis à jour de telle façon que les apprenants plongeurs de tous niveaux ainsi que les moniteurs puissent trouver des points de référence pour les uns, et des idées de présentation pour les autres.