Quand nous nous apprêtons à plonger, nous écoutons toutes et tous le traditionnel et nécessaire briefing du Directeur de Plongée. Normalement, ce dernier rappelle toujours qu’un parachute de palier est obligatoire pour chaque palanquée, et il s’assure auprès de chacun que cette condition est bien remplie pour chaque groupe de plongeurs. Il décrit ensuite la procédure d’urgence mise en œuvre en cas d’accident, et définit comment chaque palanquée devra signaler si elle trouve dans une telle situation. L’objet de ce billet est de présenter les principales procédures et de faire progresser votre réflexion sur ce point. Comme d’habitude, je suis preneur de vos remarques, critiques, améliorations… c’est dans l’échange que nous progressons !
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La redondance, oui, mais jusqu’où ?
Au cours des formations de plongeurs que je suis amené à dispenser avec mes copains moniteurs (et monitrices), il y a toujours un moment où nous évoquons le principe de redondance… Notamment quand nous formons des plongeurs N1, et que nous leur présentons l’usage de l’octopus, ou bien lorsque nous formons des plongeurs autonomes PA20 ou Niveau 2 et que je conseille toujours d’avoir un moyen de décompression alternatif au cas où son ordinateur tombe en panne, ou encore quand je forme des plongeurs N3, et que j’explique les problématiques du « What If ? » (qu’est ce qu’il se passe si ?) comme illustration de la nécessité de la planification et de la redondance. L’idée de ce billet, est donc de faire un point assez général sur le principe de redondance, et ce qu’il recouvre, d’en explorer les limites et de proposer quelques démarches où l’on peut soit l’alléger, soit le renforcer… Bien entendu, je ne prétends pas ici asséner des vérités immuables, mais plutôt porter des pistes de réflexion : Comme le dit l’adage populaire, « Un(e) plongeur(euse) averti(e) en vaut deux ! »
Pourquoi il ne faut jamais redescendre seul pour remonter l’ancre…
Lorsqu’on rejoint le monde de l’encadrement (en passant le diplôme de Guide de Palanquée), on a tôt ou tard la charge de retourner gonfler le parachute de relevage pour aider à remonter l’ancre du bateau. Tous les plongeurs et plongeuses que je connais (y compris moi-même) ont toutes et tous été fiers de la confiance que leur accorde le Directeur de Plongée quand il dit : « X, tu pourras redescendre gonfler le parachute si il te reste suffisamment de gaz ? ». Le regard croise alors celui du DP et un hochement de tête signifie oui, j’y vais… Pourtant redescendre seul même sur un fond de 10 à 15 mètres est totalement accidentogène et en contradiction totale avec tout l’enseignement qui nous a été délivré et que nous, moniteurs, continuons à transmettre à nos apprenants en rappelant la règle d’or « Seul, jamais tu ne plongeras ». J’ai moi-même pratiqué cet exercice en solo plusieurs fois (et je suis forcé de reconnaître le plaisir intense provoqué par la descente en solo et l’impression de disposer de l’océan pour soi tout seul) , mais j’ai décidé de ne plus jamais redescendre seul pour remonter l’ancre. Pour éclairer cette décision, je vais vous raconter dans ce petit billet ce qui m’est arrivé lors d’une plongée ou j’ai dû redescendre à la demande du Directeur de Plongée.
Un point sur mon équipement
Je mène actuellement une réflexion sur l’évolution de mon équipement de plongée. En effet, il est de bon ton, de mon point de vue, de toujours se remettre en question et de ne pas se contenter de certitudes plus ou moins réalistes ! Aussi, je me suis dit que partager mes choix d’équipement ne pouvaient qu’être bénéfiques, aussi bien à moi-même qu’aux autres plongeurs. Je vais donc faire une revue complète de mon matériel, en expliquant pourquoi je l’utilise, son niveau d’obsolescence, et ce vers quoi je pourrais m’orienter dans un futur plus ou moins proche.
Comment bien choisir et utiliser un parachute de palier ?
Beaucoup de personnes parmi celles que je suis amené à former me posent un jour la question : « Qu’est ce que je dois prendre comme parachute de palier ? » Comme toujours, pour ce type de question, chaque moniteur aura sa propre réponse qui, grosso modo, ressemblera à « Celui que j’ai »… Pour ne pas tomber dans ce travers, je vais tenter d’apporter des éléments de choix objectifs pour éclaircir cet « épineux » problème.
Je vais volontairement évacuer la question du budget, car je considère que le choix d’un élément de sécurité tel que le parachute ne doit pas être guidé par une question d’argent, et j’ai trop souvent vu des préparants N2 acheter un parachute d’entrée de gamme qui ne dure que le temps de la formation… les soudures ne résistant pas au traitement de choc que le stagiaire leur font subir !