J’ai souvent croisé des plongeurs qui « ne narcosent jamais » (la narcose n’est pas virile), J’ai aussi pu remarquer qu’il est toujours classiquement de bon ton d’évoquer en phase d’enseignement la narcose sous un aspect « joyeux ». En effet, on parle souvent des effets euphorisants de la narcose, ce qui à mon sens vient à faire percevoir aux stagiaires en formation, que cet accident n’est pas si grave que cela. Je partageais jusqu’alors ce « sentiment », enfin jusqu’à ce que je vive une expérience narcotique assez désagréable.
Le 12 Août dernier, je plonge avec ma binôme préférée, plongeuse niveau 3 expérimentée, avec qui j’ai vraiment l’habitude de pratiquer et avec qui la communication passe autant par le regard que par les signes, tellement nous avons l’habitude de plonger ensemble.
Nous passons cette journée à plonger sur les épaves de la SN1 (célèbre bouée d’atterrissage des cargos pour entrer dans l’estuaire de la Loire). Cette zone est connue des plongeurs de la côte d’amour comme étant truffée d’épaves pour la plupart datant de la première guerre mondiale. Ces épaves sont souvent nommées par leur forme, car il est très difficile de les identifier (il peut être intéressant de consulter le livre de Alain Foulonneau et André Meignen à ce sujet). Ces navires sont généralement coulés à une profondeur d’environ 40 mètres et constituent les plongées profondes de choix généralement effectuées pendant l’été.